Bloguidien #1 : l'article préféré de mon blog

Je me prends au jeu du Bloguidien, sans garantie de le tenir dans la durée, ou de l'appliquer au plus près des règles proposées (plutôt qu'imposées). Pour vous résumer l'idée, il s'agit d'une opportunité d'écrire à travers des propositions de sujet, chaque jour, publiées sur le site du Bloguidien et à travers son pendant social robotique. J'essaie pour aujourd'hui, minimum de relecture pour ne pas y passer trop de temps. Viens nous rejoindre pour cette aventure ?!

Quelle est l'article / la série de ton blog que tu apprécies le plus ?

Mon billet sur l'écriture personnelle est le reflet d'un renouveau voulu depuis longtemps, l'envie d'une « libération » quant aux attentes extérieures. J'ai longtemps porté un masque froid, professionnalisant, technique, sur mon blog principal, en même temps que j'alimentais mon compte Twitter (nouvellement X). À un moment donné, j'ai souhaité pouvoir exprimer des sujets plus personnels. Alors j'ai créé un compte Mastodon, où je me suis permis de m'exprimer plus en accord avec ma propre voix, et moins en essayant de correspondre aux attentes présupposées des gens qui me suivraient.

Plus tard, j'ai publié l'article ci-dessus sur mon blog principal, avec une volonté fière, presque arrogante. Qui s'est malheureusement évanouie rapidement, réprimée par une nouvelle vague de peur du jugement, un malaise porté par l'entrelacement des articles techniques, et des billets plus personnels, accueillis souvent plus silencieusement, à mon petit désarroi.

Finalement, j'ai supprimé mon compte Twitter pour ne garder que ce compte Mastodon. J'ai décidé que ce n'était pas mon problème si le contenu que je postais ne correspondait pas à des attentes, des envies. J'ai probablement été victime du biais cognitif institué par l'effet de projecteur. La réalité, c'est que la plupart des gens ignorent nos actions et nos paroles publiques. Tout le monde est obsédé par l'opinion des autres. Tout le monde juge tout le temps les autres, mais peu osent le faire de manière bruyante quand c'est négatif, de peur d'un retour de bâton ; un contrat social bancal, mais qui semble marcher dans son ensemble.

J'ai finalement résolu cette tension qui flottait comme une vibration, en toile de fond, en séparant mon blog personnel de mon blog « professionnel ». L'un en français, l'autre en anglais. L'un personnel et émotionnel, l'autre technique et impartial. L'un pour être, l'autre pour paraître. Des fonctions bien précises, distinctes en apparence, et pourtant si intriquées et inversables quand on s'y penche.

Cela a ouvert une brèche, et permis de commencer la série des notes personnelles, inspiration prise des blogs de Julie et d'Alexis, comme un ensemble de cartes postales laissées à des ami·es un peu éloigné·es de mon quotidien, ou des parfaits inconnues qui pourraient s'immiscer dans le glamour de mes secousses émotives et la surprise de mes aberrantes découvertes relayées. J'éprouve une légère fierté à me dire que c'est une nouvelle constante dans ma vie, une pratique répétée sur plusieurs mois, moi qui ai du mal avec toutes les routines et les répétitions en général.

Écrire de manière personnelle, c'est se montrer vulnérable, c'est donc aussi donner des armes pour se faire battre, libérer des arguments qui pourront se retourner, tout ce que vous direz pourra et sera retenu contre vous. Mais ça va, pour le moment ; soit tout le monde est bienveillant, soit tout le monde s'en fout, ça me va parfaitement 😁. À bas les masques, et vive l'écriture personnelle !