Bloguidien #4: Le setup pour écrire

Je me prends au jeu du Bloguidien, sans garantie de le tenir dans la durée, ou de l'appliquer au plus près des règles proposées (plutôt qu'imposées). Pour vous résumer l'idée, il s'agit d'une opportunité d'écrire à travers des propositions de sujet, chaque jour, publiées sur le site du Bloguidien et à travers son pendant social robotique. Viens nous rejoindre pour cette aventure ?!

Quel est ton setup pour écrire ? logiciel / matériel spécifique / lieu / musique / ambiance / isolement / parsemé de pauses

J'aime cette question qui me permet une double interprétation : il y a d'une part les billets de blog, sporadiques pour moi jusqu'à la découverte des notes hebdos et des défis d'écriture ; et d'autre part ces journaux, plus ou moins intimes, que je chéris et nourris de mes passions depuis des années.

Blog

Pour ce qui est du blogging, donc, j'utilise principalement Obsidian, dans lequel j'ai créé un template (natif, sans plugin) pour le bloguidien, qui inclut l'en-tête YAML, le texte d'intro au dessus de la question, et la citation préparée qui contiendra la question. Cela me permet de commencer à écrire très rapidement. J'écris mes billets de blog, en général (c'est-à-dire hors bloguidien) dans Obsidian également ; d'un côté parce que j'apprécie particulièrement l'édition Markdown avec rendu immédiat, de l'autre parce que la source d'inspiration et le plus gros du contenu de mes billets devraient se trouver déjà dans de précédentes notes (ou sinon, à quoi bon le Zettelkasten ?).

L'écriture sur ordinateur se fait depuis mon MacBook Air, et bien que je sois un afficionado complètement allumé aux claviers mécaniques, j'utilise donc le clavier du Mac dans cette situation ; ironie. Mais voyez, se trimballer le clavier en plus de l'ordi portable, c'est trop d'effort 😎.

La publication se fait (pour le moment) soit en copiant le fichier Markdown vers le dépôt du blog statique que j'utilise, soit en ouvrant l'interface Web de la forge logicielle (en l'occurrence Framagit, merci Framasoft) et en y créant un fichier à la main. Chaque push sur le dépôt publie également sur mon site, après avoir produit le contenu HTML. J'ai quelques étapes manuelles supplémentaires, que j'aimerais automatiser par la suite : publier un toot avec une micro-intro / un extrait rapide, puis copier l'ID du toot dans le front YAML du billet, histoire que le système de commentaires basés sur le Fediverse soit visible pour ce billet.

Journal

Pour écrire physiquement, j'utilise un de mes innombrables carnets. J'ai eu à une période une folie collectrice des carnets, les amassant plus vite que je ne les remplissais ; il se peut bien que j'en ai accumulé assez pour une vie, ou pour en offrir à toustes mes ami·es, ainsi que leurs ami·es, ainsi que leurs familles sur 8 générations (plus ou moins 2).

J'ai notamment un Moleskine A5 que j'apprécie beaucoup, qui subit mes invasions uniquement pour des grands moments, depuis presque 10 ans. J'ai également une passion déraisonnable pour les tout petits carnets, ceux sur lesquels 10 lignes de 5 mots tiendraient à l'apogée de leur succès ; très pratique quand on se balade, ou pour ne pas oublier une idée, une impression, une mélodie, griffonner un dessin, quelques lignes, au hasard.

Pour les stylos, de simples Bics pour l'efficacité et ne pas me soucier de salir et baver ; ou un Roller quand je me sens pointilleux et ai envie d'assouvir un besoin esthétique.

Commun aux deux

En termes d'ambiance, j'aime, comme pour n'importe quelle autre forme de travail, écouter de la musique sans parole, minimale. Musique classique, électronique, lo-fi : bref, tout ce qui est dédié à la concentration. Le silence me plaît parfois, dans certains moments où n'importe quel son est distraction.

En termes de lieu, je suis souvent sur la table ou le canapé de mon salon. C'est important pour moi d'être dans une autre pièce que le bureau dans lequel je travaille, qui par ailleurs est bien rempli par moult papiers, carnets, claviers, et autres accessoires dédiés à ma profession. Le canapé, en plus de m'offrir le confort de sa douceur, m'emplit d'une joie romanesque d'être un auteur du dimanche.

Je n'arrive pas très bien à écrire depuis des lieux publics, à cause des yeux qui traînent, des bouches qui s'expriment. Étant facilement distrait, j'ai tendance à préférer vouloir écrire en une seule fois, mode hyperfocus activé, on commence et on termine en une seule passe, pas le temps de niaiser, on n'est pas ici pour être ailleurs.

Pour les bloguidiens, une relecture grand max ; l'objectif n'est pas de sortir le prochain Damasio — même si cette grandiloquence nietzschéenne m'attire comme une cyberllule dans un techno-âtre de boulevard (j'ai bon ?).

Pour l'intime, pas besoin de relecture ; l'acte de s'exprimer importe beaucoup plus que la future éventuelle relecture.